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Blogue Google Canada

Google News Initiative

Fonds d’urgence à l’intention des organismes de presse locaux du Canada



La COVID-19 a bouleversé le secteur de l’information, en particulier les organismes de presse locaux, entraînant des mises à pied, du chômage, des compressions, voire des fermetures. Afin de leur venir en aide, Google News Initiative a lancé, le mois dernier, le Fonds d’aide d’urgence pour le journalisme. Nous annonçons aujourd’hui que plus de 5 300 petites et moyennes salles de presse locales recevront un financement allant de 5 000 $ à 30 000 $ à l’échelle mondiale. Les demandes déposées pour plusieurs publications chapeautées par un même organisme seront limitées à 85 000 $. Nous attendons de connaître le montant final du financement, mais nous estimons que nous dépenserons des dizaines de millions de dollars par l’entremise du Fonds d’aide d’urgence pour le journalisme.

En à peine deux semaines, nous avons reçu plus de 12 000 demandes de 140 pays admissibles, et 90 % d’entre elles provenaient de salles de presse comptant moins de 26 journalistes. Nous avons évalué chacune des demandes selon un ensemble de critères : des publications locales visant une communauté géographique donnée, qui utiliseraient l’argent pour poursuivre cette mission. Plus de 300 utilisateurs de Google se sont joints à nous pour étudier les dossiers. Nous avons organisé des dizaines de webinaires et de rencontres partout dans le monde pour répondre aux questions et orienter les participants tout au long du processus.

Environ 50 % des demandes ne satisfaisaient pas aux critères définis, qui avaient été rendus publics, notamment parce que les entreprises ne produisaient pas de nouvelles essentielles (c.-à-d., nouvelles du sport ou sur les habitudes de vie) ou employaient moins de deux journalistes. L’objectif était d’être le plus inclusif possible tout en respectant les règles d’admissibilité. Il reste encore un petit pourcentage de projets à évaluer, mais vous trouverez ci-dessous un portrait de certains des bénéficiaires, préparé par nos équipes, pour expliquer comment ils prévoient dépenser les fonds.

World map with investment figures over each country

Canada 
Nous avons été surpris, à la lecture de leur histoire, du nombre d’organismes de presse canadiens et américains qui informaient leur communauté avec moins de dix employés à temps plein. En tant que petites entreprises, beaucoup de demandeurs essaient de trouver des moyens de ne pas être plongés dans le noir, autant au sens propre qu’au sens figuré. Offrir des services journalistiques de qualité supérieure les passionne, et c’est un honneur de les aider à un moment aussi critique.

  • The Discourse Cowichan sert une zone rurale de l’île de Vancouver, en Colombie-Britannique, y compris les tribus Cowichan, la principale communauté de Premières nations de la région. Cette entreprise augmentera sa capacité journalistique pour traiter des répercussions de la COVID sur les communautés vulnérables. Cette semaine marque également le lancement d’Indiegraf, un réseau de journalistes-entrepreneurs et d’éditeurs numériques indépendants qui mettent en commun des ressources pour servir leurs communautés locales de façon durable. Google News Initiative a fourni un capital d’amorçage au réseau, et plusieurs de ses membres ont reçu du financement du Fonds d’aide d’urgence pour le journalisme. « Nous avons un besoin urgent d’entrepreneuriat et d’innovation, soutient Erin Millar, cofondatrice et présidente-directrice générale d’Indiegraf et de The Discourse, pour combler les lacunes dans l’information régionale, de plus en plus prononcées en raison de la COVID-19. Je suis contente que Google reconnaisse le rôle essentiel des petits éditeurs et des jeunes entreprises numériques dans les communautés locales. » 
  • Jeff Elgie est président-directeur général de Village Media, situé en Ontario, et en supervise les activités. « Google a été un partenaire incroyablement important dans la croissance de notre entreprise, affirme-t-il. Avec ses outils de productivité pour les entreprises et ses plateformes qui prennent tout en charge, de nos analyses à notre publicité, je ne sais pas ce que nous aurions fait sans elle. La voir lancer le Fonds d’aide d’urgence pour le journalisme en cette période difficile me prouve une fois de plus son désir sincère d’aider notre milieu. » 

Europe, Moyen-Orient et Afrique: Mark Peters, directeur, Partenariats – EMOA Nous avons reçu des demandes de 88 pays et, pour le moment, nous avons financé plus de 1 550 éditeurs, qui ont tous démontré la diversité et la force des communautés locales et des journalistes qui continuent de les informer pendant la crise.

  • Véracités, l’outil de vérification des faits de Mediacités, en France, a connu une hausse extraordinaire du nombre de questions des lecteurs locaux, mais ne peut actuellement répondre qu’à 10 % d’entre elles. Les fonds lui permettront d’investir dans l’outil et de répondre à davantage de questions des lecteurs. 
  • Eco di Bergamo (Italie). Les techniques de journalisme de données ont aidé les communautés locales à comprendre la situation dans la région de Bergame, qui a subi d’importantes pertes pendant la crise. Les fonds serviront à accroître les investissements dans de nouveaux moyens de production (vidéo, audio, photo, données) afin de donner aux lecteurs une connaissance pointue axée sur l’analyse des événements qui surviennent sur leur territoire. 
  • Bihoreanul (Roumanie) souhaite fournir l’information nécessaire pour lutter contre la propagation de la COVID-19 et informer ses lecteurs des conséquences de la pandémie.
  • Rochdale online (Royaume-Uni) aura du travail pour ses journalistes pendant la crise. Leur priorité sera d’aider la communauté à comprendre les derniers avis sur la COVID-19 et de faire connaître les travaux des entreprises, organismes de bienfaisance et bénévoles locaux. 
  • Baraka FM (Kenya) misera sur des campagnes en ondes afin d’inciter les auditeurs à prévenir la propagation de la COVID-19. Cette station achètera de l’équipement de protection individuelle pour assurer la sécurité des journalistes lors des entrevues et versera des allocations d’urgence à ceux qui ont dû voyager pour des reportages spéciaux. 

Asie-Pacifique: Rohan Tiwary, chef des médias, Partenariats, Nouvelles et divertissement – Asie-Pacifique

L’Asie-Pacifique est aux prises avec la COVID-19 depuis plus longtemps que toutes les autres régions du monde, depuis janvier dans certains cas. Nous savons que cette région a un besoin urgent de cette aide. Lorsque nous avons étudié les plus de 2 000 demandes, nous avons tenu compte de la très grande diversité de l’Asie-Pacifique, non seulement sur le plan des origines ethniques, des religions et des langues, mais aussi du paysage médiatique. Nous soutenons plus de 800 organismes de presse dans 30 pays et territoires. En voici quelques exemples.

  • The Murray Pioneer (Australie) créera deux salles de réunions en ligne afin de pouvoir communiquer à distance avec des journalistes, des gouvernements locaux et des groupes d’intérêt. Son service de publicité maintiendra également un contact virtuel avec les clients et coordonnera les campagnes plus efficacement. 
  • Le journal Saitama Shimbun (Japon) existe depuis 75 ans et couvre les nouvelles de la préfecture de Saitama. Il prévoit tenir un registre détaillé des répercussions de la pandémie pour les générations futures. 
  • Suara Surabaya (Indonésie) est plus qu’un portail de nouvelles. Il permet aux lecteurs de présenter des plaintes, comme un service d’assistance téléphonique public, et collabore avec les parties intéressées pour trouver des solutions. Il utilisera les fonds pour renflouer le flux de trésorerie grevé en raison de la COVID-19. 
  • La salle de nouvelles de Minnambalam (Inde), une publication en tamoul de Chennai, demeurera ouverte. Les fonds lui donneront la confiance et l’aide financière nécessaires pour poursuivre ses activités. 
  • East Mojo (Inde), un organisme de presse entièrement numérique, compte aider les journalistes à se déplacer vers des régions éloignées du nord de l’Inde afin de faire la lumière sur les répercussions de la COVID-19 une fois le pays déconfiné.

Amérique latine: Camilo Gomez, chef d’équipe, Partenariats en ligne – Amérique latine
Le processus d’évaluation de chacune des plus de 2 000 demandes reçues dans la région s’est révélé une occasion d’apprendre à connaître les journalistes et les articles incroyables qui appuient les communautés locales.

  • Agencia Amazonia (Brésil) appuiera le projet #CoberturaCovid19Amazônia, qui examine les répercussions socioculturelles du coronavirus sur les populations traditionnelles de l’Amazonie et privilégie les articles sur les Autochtones, les Quilombolas et les populations riveraines. 
  • El Colombiano (Colombie) maintiendra la qualité et les ressources qui caractérisent les services journalistiques de ce journal de Medellín (la deuxième ville en importance du pays).
  • La Discusion (Chili) aidera à financer une plateforme intégrée de radio numérique, au contenu informatif, d’interprétation et fondé sur des opinions, sur divers sujets tels que la santé, les minorités, l’éducation et le sport, touchés par la COVID-19. 
  • El Imparcial (Mexique) mènera son plan stratégique, qui vise notamment à améliorer son contenu multimédia, à former le personnel de sa salle de presse et à stimuler la croissance de sa communauté. 

Les nouvelles d’aujourd’hui s’appuient sur d’autres efforts que nous avons récemment déployés en raison de la pandémie. La GNI fera d’autres annonces dans les prochaines semaines et continuera bien sûr de contribuer à assurer un avenir plus viable à ce secteur dans un monde de plus en plus numérique.