Notre invitée Krista Wright, directrice générale de Polar Bears International, signe ce billet. Nous nous sommes associés avec PBI pour partager un regard fascinant sur l’ours polaire dans son environnement en utilisant Google Maps. - Éditeur

Dans la poésie inuit, l’ours polaire est connu sous le nom de Pihoqahiak, celui qui erre sans fin. Parmi les créatures les plus majestueuses et les plus élusives du monde, l’ours polaire parcourt des centaines de miles chaque année, passant de la toundra aux glaces de l’océan Arctique à la recherche de nourriture et d’une femelle pour s’accoupler. Aujourd’hui, avec l’aide de Street View, nous célébrons la Journée internationale de l’ours polaire en partageant un regard intime sur les ours polaires dans leur habitat naturel.

Le Trekker Street View, fixé sur un Tundra Buggy, capte les images des ours polaires de Churchill.

Nous nous sommes joints à Google Maps pour amasser des images Street View dans un coin reculé de la toundra canadienne, plus précisément à Churchill, Manitoba, où habite l’une des plus importantes populations d’ours polaires de la planète. Avec l’aide du pourvoyeur Frontiers North, l’équipe de Google Maps a installé le Trekker Street View sur un « Tundra Buggy », conçu spécialement à cet effet, qui nous a permis de nous déplacer dans le paysage fragile sans nuire aux ours polaires ou aux autres espèces animales. Au cours des mois d’octobre et de novembre, nous avons capté des images Street View depuis les berges de la baie d’Hudson pendant que les ours polaires attendaient la formation de la glace.


L’un des ours polaires de Churchill, Manitoba, sur Street View.

Cartographie moderne et conservation des ours polaires  
Cependant, l’exercice visait davantage que croquer des photos d’ours mignons. PBI travaille dans cette région depuis plus de 20 ans, et nous avons été à même de constater l’impact dramatique de la chute des températures et de la fonte des glaces sur l’environnement de l’ours polaire. Pour comprendre le réchauffement climatique et son impact sur les populations d’ours polaires, il faut à la fois des points de référence planétaires et régionaux. L’arrivée de Street View dans la toundra canadienne fournira des images de référence reliées à des données géospaciales spécifiques — une information précieuse si nous voulons comprendre et communiquer l’impact du changement climatique sur son écosystème fragile. Alors que travaillons à sécuriser l’habitat de l’ours polaire, PBI peut ajouter des images Street View aux outils essentiels que nous utilisons pour évaluer et répondre à la plus grande menace à laquelle les ours polaires font face aujourd’hui.

 
Le Bear Tracker de Polar Bear International.

Nous utilisons aussi l’API Google Maps pour supporter notre Bear Tracker, qui illustre l’odyssée glaciale dans laquelle s’aventurent ces ours chaque année. À l’approche de l’hiver et de la formation des glaces, les ours polaires se dirigent vers la baie d’Hudson pour chasser le phoque. Bear Tracker utilise les signaux satellites et une carte Google interactive pour présenter leur migration à un auditoire planétaire.

Cartographie des communautés de l’Arctique canadien  
Le voyage de Google dans l’Arctique capitalise sur des travaux entrepris précédemment dans les communautés de Cambridge Bay et Iqaluit. Dans la ville de Churchill, l’équipe de Google Maps a animé une session de MapUp, qui permet aux participants d’utiliser Map Maker pour apporter des modifications et faire des ajouts aux cartes de Google Map. Depuis le Complexe du centre-ville, qui comprend l’école locale, une patinoire et un cinéma, jusqu’à l’enclos des ours utilisé pour tenir à l’écart les ours polaires qui se seraient aventurés en ville jusqu’à ce qu’ils soient relâchés dans la nature, les citoyens de Churchill se sont assurés que Google Maps reflète leur communauté le plus fidèlement possible.

Mais réaliser une carte précise et complète du Grand Nord canadien implique également sortir de la ville pour explorer la vaste toundra du pays. Grâce à la collaboration de Google Maps, les internautes à travers le monde ont maintenant l’occasion de découvrir virtuellement le spectaculaire paysage canadien, et peut-être de prendre quelques moments pour suivre les traces de l’ours polaire.

Krista Wright, directrice générale de Polar Bears International